1. Introduction
Le monde d’aujourd’hui est soumis à de profondes mutations engendrées par la fulgurante avancée scientifique et technique marquée notamment par le développement des moyens de communications. La planète est devenue comme un petit village où les gens sont amenés à faire des échanges. Dans ce cadre, les besoins en matière de langue deviennent de plus en plus grandissants. Les nations du monde se trouvent dès lors contrainte de faciliter la communication par l’apprentissage des langues notamment étrangères de manière à favoriser les échanges économiques, politiques, …. Désormais, l’institution scolaire et universitaire est devenue le terrain privilégié pour la mis en œuvre de méthodologies d’enseignement des langues. Pour ce faire, pédagogues et didacticiens œuvrent dans la perspective de promouvoir les méthodologies d’enseignement apprentissages des langues répondant aux besoins du terrain. Un champ de recherche de recherche commence donc à connaitre un engouement particulier : la didactique des langues.
Traditionnellement, la problématique de l’enseignement des langues en didactique portait sur la scolarisation des enfants. Diverses théories et méthodologies se sont succédé pour pallier aux difficultés des enfants scolarisés. La diversité des publics et des besoins en matière de langue conduit les chercheurs et les didacticiens à élaborer des méthodologies adaptées suivant les besoins de chaque public. C’est pourquoi l’enseignement du français à déjà connu diverses appellations suivant les contextes : FLM, FLS, FLE. En effet, le statut occupé par la langue au sein d’un pays est en relation étroite avec les démarches à entreprendre pour l’enseigner. Les locuteurs ayant le français pour langue maternelle, ceux qui l’ont comme langue seconde et ceux qui l’ont comme langue étrangère ne manifestent en réalité pas les mêmes besoins en matière de langue. Pour les deux premiers cas, le français est utilisé comme moyen de connaissance, autrement dit, la langue est utilisée pour l’apprentissage des connaissances relevant de différents domaines : mathématiques, histoire, médecine, physique, ….
A cette problématique (l’enseignement du français pour les enfants) s’ajoute, à partir des années 50, celle de l’arrivée d’un nouveau public adulte exprimant des besoins particuliers en matière de langue. Il s’agit notamment des étudiants spécialisés dans un domaine scientifique et manifestant un besoin de renforcement linguistique de manière à faciliter l’apprentissage des connaissances de spécialité. Il s’agit dès lors de développer une compétence linguistique dans un domaine précis de connaissance. Le français général n’arrive plus à satisfaire les besoins d’un public en quête d’apprentissage ciblé et en étroite relation avec la spécialité. L’enseignement du français va alors connaitre un bouleversement méthodologique. C’est dans cette perspective que s’inscrivent les langues de spécialité qui ont connu beaucoup d’évolution dans le but de remédier aux difficultés de ce nouveau public. Diverses conceptions ont alors vu le jour et se sont succédé afin de remédier aux difficultés d’apprentissage des langues de ce public adulte.