4. Dissertation comparative

Dans une dissertation comparative, le plan comparatif est une structure qui permet d’organiser l'analyse autour des points communs et des différences entre les objets d’étude (œuvres, concepts, événements, etc.). Ce type de plan est souvent le plus adapté pour montrer de façon claire et détaillée les similarités et divergences sur des aspects précis. Le premier objectif est de comprendre le sujet et de dégager une question centrale, une problématique qui guidera la comparaison. Cette question permet de structurer la dissertation et d'éviter une juxtaposition simple de points de comparaison.

Les méthodes de comparaison

Méthode par bloc : Chaque partie est dédiée à un des objets d'étude, en analysant ses caractéristiques principales. On compare ensuite les deux objets dans une conclusion. Elle est efficace pour les sujets où les deux objets d’étude possèdent des caractéristiques clairement distinctes. Cette méthode requiert donc une conclusion solide pour relier les deux blocs.

Méthode par points communs et différences : On alterne entre les deux objets en fonction de thèmes ou de points de comparaison précis. Cette méthode permet d’établir des parallèles de manière plus directe. Elle est idéale lorsque les éléments d’étude partagent de nombreuses similitudes et différences nuancées. Elle favorise les allers-retours continus, permettant au lecteur de mieux visualiser les comparaisons directes.

Méthode par aspects : Cette méthode aborde plusieurs aspects d’un même thème, chaque aspect étant illustré par des exemples des deux objets étudiés. Elle est particulièrement recommandée dans les cas où les aspects abordés sont complexes et multifactoriels (par exemple, comparer deux systèmes politiques à travers les aspects économiques, sociaux et culturels).

Structure du Plan Comparatif

 1. Introduction

   - Accroche : Une phrase introductive qui capte l’attention en posant le contexte ou un enjeu en lien avec le sujet.

   - Présentation des objets d’étude : Introduisez brièvement les œuvres, concepts ou événements que vous allez comparer.

   - Problématique : Posez une question de fond qui exprime le lien entre les deux objets et ce que vous cherchez à démontrer dans la comparaison. Il est essentiel de ne pas se contenter d’une problématique superficielle. La problématique doit s’appuyer sur une interrogation qui suscite la réflexion et va au-delà de la simple comparaison descriptive.

   - Annonce du plan : Présentez brièvement les principaux aspects que vous allez aborder pour comparer les deux éléments.

Développement en blocs

Dans cette méthode, chaque bloc est dédié à un objet d’étude. Cela permet d’analyser l'objet en profondeur, de poser ses caractéristiques propres, et de développer des arguments et des exemples avant de passer au second objet.

    Bloc 1 : Analyse du premier objet d’étude

        Sous-partie A : Analyse de l’aspect 1 (ex. : le thème central, les idées principales, ou les caractéristiques de l’œuvre ou du concept).

        Sous-partie B : Analyse de l’aspect 2 (ex. : le style, les techniques, ou les conséquences liées à ce thème).

        Sous-partie C : Analyse de l’aspect 3 (ex. : l’impact, la portée symbolique, ou les particularités de l’époque).

        Synthèse partielle : Résumez brièvement les idées principales que vous avez présentées pour ce premier objet d’étude.

    Bloc 2 : Analyse du second objet d’étude

        Sous-partie A : Analyse de l’aspect 1 pour le deuxième objet d’étude (similaire au bloc précédent mais adapté à l’objet en question).

        Sous-partie B : Analyse de l’aspect 2.

        Sous-partie C : Analyse de l’aspect 3.

        Synthèse partielle : Résumez les idées principales développées pour ce deuxième objet d’étude.

En structurant chaque bloc de cette manière, vous montrez les spécificités de chaque objet d’étude avant de procéder à une mise en perspective comparative dans la conclusion.

3. Conclusion

    Synthèse des comparaisons : Mettez en lumière les points de convergence et de divergence entre les deux objets d’étude. Cette comparaison est d’autant plus efficace que vous avez traité chaque objet en profondeur dans les blocs précédents.

Limites

    Le lien entre les deux objets d’étude peut paraître moins fluide, car la comparaison directe est laissée à la conclusion.

    Peut donner l’impression d’un manque d’interaction entre les deux objets d’étude pendant le développement, surtout si la conclusion n'est pas bien développée.

Développement (organisation par points communs et différences)

Le développement est ici organisé en deux grandes parties. La première se consacre aux points communs (ce qui rapproche les deux objets d’étude) et la seconde aux différences (ce qui les distingue). Chaque sous-partie traite un aspect ou un thème spécifique, ce qui permet d’analyser la façon dont ce thème est traité par chacun des objets d’étude.

Exemple d’organisation de chaque partie :

    Partie I : Les points communs entre les deux objets d’étude

        Aspect commun 1 : Analysez comment cet aspect est présent dans les deux objets (ex. : un thème, une idée, une vision partagée).

        Aspect commun 2 : Développez un autre point qui rapproche les deux objets d’étude, en illustrant avec des exemples.

        Aspect commun 3 : Éventuellement, poursuivez avec un autre aspect si le sujet s’y prête.

        Transition : Montrez en quoi ces points communs préparent le terrain pour comprendre les différences qui suivent.

    Partie II : Les différences entre les deux objets d’étude

        Aspect différenciant 1 : Analysez en quoi les deux objets divergent sur cet aspect (ex. : leur traitement d’un même thème, leurs finalités, leur perspective).

        Aspect différenciant 2 : Poursuivez avec un autre aspect qui distingue les deux objets d’étude, en illustrant cette fois les différences.

        Aspect différenciant 3 : Développez un autre point de divergence, le cas échéant.

        Synthèse : Résumez brièvement en montrant que, malgré leurs similarités, les objets d’étude divergent sur des points clés qui influencent leur interprétation.

3. Conclusion

    Synthèse des points communs et différences : Rappelez les éléments qui rapprochent et opposent les deux objets d’étude.

    Réponse à la problématique : Proposez une réponse synthétique à la problématique posée en tenant compte des analyses développées.

    Ouverture : Introduisez une réflexion supplémentaire, en élargissant éventuellement sur d’autres comparaisons possibles ou sur les implications contemporaines des thématiques abordées

Développement (méthode par aspects)

   - Le développement dans un plan comparatif est généralement structuré en fonction des aspects ou thématiques de comparaison. Cela permet d’aborder chaque point en passant d’un objet d’étude à l’autre.

 Exemple d’organisation de chaque partie :

   - Partie I : Aspect 1 (Thème commun)

     - Sous-partie A : Analyse de l’aspect 1 pour le premier objet d’étude.

     - Sous-partie B : Analyse de l’aspect 1 pour le deuxième objet d’étude.

     - Transition : Mettre en évidence les similarités et différences.

    - Partie II : Aspect 2 (Thème commun)

     - Sous-partie A : Analyse de l’aspect 2 pour le premier objet d’étude.

     - Sous-partie B : Analyse de l’aspect 2 pour le deuxième objet d’étude.

     - Transition : Comparaison et contrastes entre les deux objets.

   - Partie III : Aspect 3 (Thème commun)

     - Sous-partie A : Analyse de l’aspect 3 pour le premier objet d’étude.

     - Sous-partie B : Analyse de l’aspect 3 pour le deuxième objet d’étude.

     - Transition : Comparaison finale et mise en perspective.

   Ce type de structure permet une analyse détaillée et organisée de chaque aspect avant de faire un lien entre les deux objets d’étude, assurant une cohérence et une fluidité dans la comparaison.

 3. Conclusion

   - Synthèse : Résumez les points principaux de la comparaison en mettant en évidence les principales similitudes et différences.

   - Réponse à la problématique : Reformulez votre réponse à la problématique à la lumière des analyses développées.

   - Ouverture : Proposez une réflexion supplémentaire, par exemple, sur l'impact de cette comparaison dans un autre domaine ou sur des perspectives plus larges.