Qu'est-ce que « traduire » ?
Le verbe traduire est introduit en français au 16ème siècle : « C'est en 1539 que l'humaniste, lexicographe et traducteur Robert Estienne a lancé le vocable « traduire » ; l'année suivante, Etienne Dolet enchaînait sur « traduction » et « traducteur » » (Cary 1963).
Comme l'explique Larose(1989) le verbe traduire trouve son origine dans un « très vieux verbe latin irrégulier dont les formes à l'infinitif présent étaient transféré, et au participe passé, translatus » Le mot interpres, quant à lui, désignait le traducteur en latin courant, comme jadis drogmanen italiendrogomanno. Ce dernier mot provient de l'arabe turjumân.
La difficulté de donner une définition unique de l'acte de traduire tient à la multiplicité de ses formes et de ses domaines d'application. Le mot « traduction » - ainsi que les autres mots de la même famille- renvoient à des réalités distinctes et évolutives, comme par exemple le fait de traduire de l'écrit ou de l'oral, vers une seule ou plusieurs langues, à partir d'un support papier ou électronique, seul ou à l'aide de la machine, de façon ponctuelle ou régulière, pour le plaisir ou avec un objectif précis, etc. Dans chaque cas, le mot traduction désigne une conception particulière et une pratique spécifique : traduction d'un discours, sous-titrage d'une pièce de théâtre filmée, adaptation d'un site web.
En accord avec la définition de la traduction proposée par Edmond Cary, « « la traduction est une opération qui cherche à établir des équivalences entre deux textes exprimés en deux langues différentes, ces équivalences étant toujours et nécessairement fonction de la nature des deux textes, de leur destination, des rapports existant entre la culture des deux peuples, leur climat moral, intellectuel, affectif, fonction de toutes les contingences propres à l'époque et au lieu de départ et d'arrivée. »
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Selon le dictionnaire de linguistique : « Traduire, c'est énoncer dans une autre langue(ou langue cible) ce qui a été énoncé dans une langue source, en conservant les équivalences sémantiques et stylistiques.