L'usage des paragraphes
Le paragraphe a priori représente environ entre 50 et 75 % des cas. On le rencontre souvent dans le corps des textes, alors que les autres formes sont plus utilisées dans les introductions et les conclusions.
La structure a priori, qui permet de prévoir la suite, facilite continuellement la lecture. Il est privilégié dans la presse, parce qu'il permet un circuit de lecture court : le lecteur peut avoir une idée générale de l'article en ne lisant que la première phrase de chaque paragraphe.
Il s'utilise aussi dans les textes scientifiques, lorsque l'on part d'une théorie connue et admise de tous.
Usage des formes
Les formes a priori et a contrario se rencontrent environ dans 20 % des cas. La forme par analogie (a simile) est la moins fréquente : 10 % des cas.Ces fréquences s'expliquent par le genre du texte, le caractère de l'auteur, le type de public et surtout la place du paragraphe dans le texte.
La forme a posteriori est fréquemment utilisée dans les exposés de recherche scientifique. Il faut d'abord accumuler un certain nombre d'expériences avant de conclure en énonçant la théorie. Dans la presse, c'est la forme du reportage qui décrit d'abord une ambiance, un cadre, les propos échangés, la complexité de l'ensemble.
La forme a contrario est un type de raisonnement polémique : l'auteur s'affirme en attaquant une thèse adverse. La tactique est très efficace, surtout si une troisième voie n'est pas possible. Un avocat démontrera ainsi que son client ne peut être le coupable, donc qu'il est innocent — et non partiellement responsable.C'est une forme utilisée dans le domaine des idées, en particulier la philosophie.
La forme par analogie s'emploie de façon privilégiée dans la vulgarisation scientifique et technique. Les comparaisons permettent de faire comprendre un principe au public sans avoir besoin de donner des explications techniques ou compliquées.
Exemple :
Une centrale nucléaire à eau sous pression fonctionne comme une cocotte-minute...