Processus La notion de « processus » est proche de celles d’« itinéraire » et de « trajectoire » : « Dans un sens proche de celui de processus, J.-C. Passeron parlera d’une analyse d’itinéraire [1990], Castel de trajectoire [1998]. Cette différence dans les termes introduit une nuance sur laquelle il importe d’insister : la notion de processus implique plus nettement l’idée d’un enchaînement de stades ou d’étapes qui conduisent, finalement à un terme, accepté ou subi par le sujet : la « rupture sociale » ou la transgression de la loi. » (Debuyst, 2002, p. 143) Christian Debuyst distingue trois types de processus conduisant à la délinquance (qui ne sont pas « exclusifs les uns des autres »). La délinquance peut être le résultat d’un processus au cours duquel on est conduit à considérer une ou des personnes comme des obstacles – que l’on va chercher soit à éliminer (meurtre) soit à mettre à distance (ex. : on rejette les personnes qui nous reprochent de nous droguer). La délinquance peut aussi être le résultat d’un processus d’apprentissage. Enfin, elle peut être le résultat d’« une perte progressive des liens affectifs et sociaux », d’un processus de désaffiliation. (Debuyst, 2002, pp. 143-145) |