8. Pourquoi et comment faire des citations ?

On cite en premier lieu le texte qui fait l'objet d'une interprétation ou d'une analyse critique, mais aussi les textes qui sont appelés à soutenir notre point de vue, à confirmer, voire à prouver notre affirmation.

Citations, paraphrases et plagiats

La citation est la reproduction d'un texte écrit par un auteur, qui lui est explicitement attribué avec indication de la référence au moyen des guillemets et de la note. La paraphrase (reformulation de certaines idées d'auteurs attentivement lus) est légitime dans la mesure où la source est indiquée en note de bas de page. En revanche, la reprise intégrale de certaines phrases d'un auteur sans utilisation de guillemets et sans renvoi en note constitue un plagiat, chose peu recommandable et fortement déconseillée.

Pour un bon usage des citations. Que faut-il citer ?

a. Le texte analysé (corpus) doit être largement cité. b. Les textes critiques doivent être cités quand ils font véritablement autorité et qu'ils confirment explicitement votre position. c. Il est essentiel de préciser la source de chaque citation, indiquer l'œuvre de référence, le lieu, la maison d'édition, l'année de publication et la page. Par ailleurs, le lecteur doit pouvoir retrouver facilement et impérativement la page où la citation est extraite. d. Si la citation est courte, on peut l'insérer dans le corps du texte avec des guillemets. Si elle est longue, il est recommandé de la « centrer » en plein milieu de page, ou en utilisant l'italique. e. Les citations doivent être reproduites avec fidélité ; évitez de les modifier, ou d'en souligner certains termes. Pour en éliminer des mots ou des phrases, remplacez-les par les signes (...) ou [...].

L'utilisation des notes

On peut placer les notes soit en bas de page, soit regroupées à la fin de chaque chapitre, soit à la fin du mémoire, juste avant la bibliographie. Il est cependant préférable de les placer en pied de page en les numérotant de manière continue. La numérotation recommençant à 1 à chaque page présente toutefois plus de commodité pour le lecteur.

Le système de renvoi de notes : utiliser soit des étoiles (astérisques) , soit des lettres, soit encore – et c'est souvent le cas- des chiffres.

A quoi servent les notes ? Indiquer les sources de citations, fournir des indications bibliographiques supplémentaires, effectuer des renvois externes ou des renvois internes, étayer l'argumentation tout en allégeant le texte, développer une affirmation sans avoir à encombrer le texte, nuancer une affirmation, donner des indications sur une traduction, ajouter des considérations personnelles...

Le système de « citations-notes » et le système « citations-auteurs » :

  • système « citations-notes » est plus commode parce qu'il est plus clair. Il s'agit de mettre le chiffre à la fin d'une citation-avant la fermeture des guillemets- qui renvoie à une note en bas de page. Voici une manière de procéder :

« La science ne cherche pas à énoncer des vérités éternelles ou des dogmes immuables ; loin de prétendre que chaque étape est définitive et qu'elle a son dernier mot, elle cherche à cerner la vérité par approximation successives 1 ».

« [...] nous ne savons presque rien, mais [...] c'est merveille d'en savoir tant [...] 2 »

(1) A. EINSTEIN, ABC de la relativité, trad. Pierre Clinquart, 10/18, 1985, p. 134.

(2) Idem, p. 186.

Autre page : (1) A. EINSTEIN, ABC de la relativité, op. cit., p. 188.

En cas de références multiples qui se suivent à un même ouvrage ou article, on emploie :

La deuxième fois (même pas du mémoire) : Idem (souligné)

Les fois suivantes (même pas du mémoire) : Ibid (souligné)

Fois suivantes (autres pages) : on cite le nom et prénom de l'auteur, le titre, op. cit., 

  • Le système « citations-auteurs», pratiqué dans les pays anglo-saxons. A la fin de la citation, on indique entre parenthèse, le nom de l'auteur, la date de la parution de l'ouvrage ainsi que la page. La note de bas de page devient alors inutile.

« Il avait été la roulure de nos rues, Tayeb. Nous le foulions aux pieds comme nous foulions la poussière de chemin, et, comme la poussière, nous le savions à peine » (Mouloud Mammeri, 1965 : 98).