À la fin du xviie siècle et durant le siècle des Lumières, la folie est désormais considérée comme un phénomène physique organique, ce qui n'implique plus aucune cause morale, ni spirituelle. Les fous étaient considérés, d'une manière négative, comme des animaux sauvages sans pitié. L'emprisonnement de ces individus devait aider à supprimer leurs pulsions animales. De nombreux traitements somatiques étaient utilisés comme à l'ère du Moyen Âge. Les propriétaires d'asile se vantaient quant à l'utilisation du fouet en guise de remède contre la folie. Le traitement qui leur était infligé dans les asiles publics était barbare, presque similaire aux châtiments corporels faits en prison.
Des concepts basés sur la théorie des humeurs donnent petit-à-petit naissance à des métaphores et terminologies mécaniques et aux autres sciences physiques. De nouveaux schèmes complexes ont été développés dans la classification des troubles mentaux, influencé par le système de classification biologique des organismes et de classification médicale des maladies.
Avec la construction des asiles psychiatriques et la spécialisation dans le domaine médical, il existait une possibilité d'y inclure également l'aide-soignant militaire. Les asiles pouvaient être un moyen lucratif, et un bon nombre de propriétaires se sont enrichis grâce à ceux-ci.
Durant la fin du xviiie siècle, un mouvement de sensibilisation et de protestation s'est développé pour inclure des approches humaines, psychosociales et personnalisées des patients. Ces militants notables et historiques impliquent Vincenzo Chiarugi ; l'ancien surveillant Jean-Baptiste Pussin ainsi que Philippe Pinel durant la Révolution française ; la Société religieuse des Amis en Angleterre, menée par William Tuke ; et, plus tard aux États-Unis, la militante américaine Dorothea Dix.
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