La théorie du skopos
Le mot grec « skopos » signifie la visée, le but ou la finalité. Il est employé en traductologie pour désigner la théorie initiée en Allemagne par Hans Vermeer à la fin des années 1970.
Du point de vue conceptuel, la théorie du skopos s'inscrit dans le même cadre épistémologique que la théorie actionnelle de la traduction, en ce sens qu'elle s'intéresse avant tout aux textes pragmatiques et à leurs fonctions dans la culture cible. Ainsi, la traduction est envisagée dans cette théorie comme une activité humaine spécifique, ayant une finalité précise (le skopos) et un produit final qui lui est spécifique. Vermeer (1978) est parti du postulat que les méthodes et les stratégies de traduction sont déterminées essentiellement par le but ou la finalité du texte à traduire. La traduction se fait, par conséqent, en fonction du skopos.
La nouveauté de l'approche consiste dans fait qu'elle laisse au traducteur le soin de décider quel statut accorder au texte source. En fonction du skopos, l'original peut être un simple point de départ pour une adaptation ou bien un modèle littéraire à transposer fidèlement. Cela signifie qu'un même texte peut avoir plusieurs traductions acceptables parce que chacun répond à un skopos particulier. En bref, le skopos est le critère d'évaluation, et sans skopos, il n'est plus de traduction valide. Malgré les quelques critiques qu'elle a reçu, la théorie de skopos demeure l'un des cadres conceptuels les plus cohérents et les plus influents de la traductologie.
En plus de ces théories, nous signalons l'existence d'autres théories comme la théorie du jeu et la théorie du polysytème.