3. Les genres argumentatifs :
3.1. Argumentation directe :
L’essai : Œuvre argumentative en prose, n’obéissant à aucune règle
contraignante ; il prend donc des formes variées. L’auteur peut s’y exprimer à la première personne du singulier ou du pluriel, ou de manière plus
impersonnelle ; il adopte dans son propos une progression libre, il peut mêler raisonnement général et récit d’expérience personnelle, art de convaincre et art de persuader. L’essai correspond souvent à une démarche de recherche intellectuelle : l’auteur tente, par l’écriture, de mettre ses pensées à l’épreuve.
Essai vient du latin exagium signifiant pesée, examen.
Le traité : Il s’agit d’un travail de démonstration plus contraignant que l’essai, privilégiant rigueur et logique ; les marques de la présence du locuteur y sont généralement plus discrètes que dans un essai.
L’article de presse : Il a une visée argumentative quand son auteur y exprime ses convictions. Il s’inscrit généralement dans un débat politique, culturel, philosophique, lié à l’actualité.
La lettre : Elle se prête au débat puisqu’elle suppose un échange de l’épistolier avec un destinataire. La lettre ouverte s’adresse à un groupe ou à tout lecteur potentiel, comme celui d’un journal.
La préface : Placée en tête d’un ouvrage, elle permet à son auteur de justifier son œuvre, d’exposer ses choix esthétiques ou politiques.
Le manifeste : Il constitue une déclaration dans laquelle une personne ou un groupe présente ses conceptions, ses objectifs.
La maxime : La maxime est un texte bref, une pensée qui énonce une vérité qui se veut universelle. Elle se termine généralement sur une saillie spirituelle de l’auteur.
Le pamphlet : Discours souvent bref, il s’en prend avec violence à un système, des institutions ou des personnes. Le pamphlétaire dénonce une situation qui le révolte. Il privilégie souvent la violence verbale, la satire, la caricature.
Le sermon : Discours religieux, il incite l’auditoire au respect de la parole divine et de morale religieuse
Le discours oral : Harangue politique, discours officiel lors d’une cérémonie, entretien d’une personnalité avec un journaliste, qu’ils soient ou non publiés ensuite, relèvent de l’argumentation directe.
Le dialogue philosophique : L’auteur y présente un face-à-face entre plusieurs interlocuteurs discutant sur un même sujet et exposant, sur le mode de la conversation, des arguments opposés ou divergents.