L'écrit

Conclusion

Les Classiques, au XVIIe siècle, avaient pour devise « instruire et plaire » – et l'apologue est précisément le lieu où les deux actes peuvent se conjuguer. Le XVIIIe siècle a lui aussi fait le détour par la fiction, pour défendre les idées des Lumières : les contes de Voltaire sont des essais ou des pamphlets rendus concrets et vivants grâce aux personnages et aux registres comique, satirique, etc. Marivaux ou Beaumarchais illustrent la réflexion sur l'individu et la justice sociale dans leurs pièces de théâtre : au travers des dialogues et des confrontations de personnages, le spectateur voit s'incarner des idées et des avis contradictoires. L'Île des esclaves, de Marivaux, mêle par exemple à la fois le genre théâtral et l'utopie. D'autres formes fictionnelles sont encore convoquées, comme le dialogue, chez Diderot (Le Neveu de Rameau). Des origines jusqu'à nos jours, la fiction est donc toujours l'alliée de l'argumentation : au XXe siècle, la contre-utopie (1984, d'Orwell) et l'apologue (Matin brun, de Franck Pavloff) sont encore bien présents.

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