Tuesday, 3 December 2024, 6:40 PM
Site: Plateforme pédagogique de l'Université Sétif2
Course: Sociolinguistique (SLG)
Glossary: Glossaire principal
A

Alternance codique

On appelle alternance de langues la stratégie
de communication par laquelle un individu ou
une communauté utilise dans le même échange
ou le même énoncé deux variétés nettement
distinctes ou deux langues différentes.

B

bech-la-mar, bichlamar, bêche-de-mer

Le bech-la-mar est une langue composite constituée
par un pidgin mélanésien (à base grammaticale
mélanésienne et à vocabulaire anglais)
employé couramment dans les îles du Pacifique
Sud.

C

Calque

On dit qu’il y a calque linguistique quand, pour
dénommer une notion ou un objet nouveaux,
une langue A (le français, par exemple) traduit
un mot, simple ou composé, appartenant à
une langue B (allemand ou anglais, par
exemple) en un mot simple existant déjà dans
la langue ou en un ternie formé de mots
existant aussi dans la langue.
 
D

Dialecte

Employé couramment pour dialecte régional par opposition à « langue », le dialecte
est un système de signes et de règles combinatoires de même origine qu'un autre
système considéré comme la langue, mais n’ayant pas acquis le statut culturel et
social de cette langue indépendamment de laquelle il s’est développé : quand on dit
que le picard est un dialecte français, cela ne signifie pas que le picard est né de
1 évolution (ou à plus forte raison de la « déformation ») du français.

É

Écart

I, Quand on compare deux états de langue et
qu'on constate dans l’un la présence d’une
unité là où, dans l’autre, on constate l’emploi
d'une autre unité de sens équivalent, on définit
Un écart entre deux états de langue : ainsi, il y
a écart entre l’ancien français rei (le roi) prononcé
[rei] et le français moderne roi prononcé
[rwa], cet écart permettant de constituer des
classes de variations systématiques. On peut
de même définir des écarts géographiques ou
sociaux.
Quand on définit une norme, c’est-à-dire un
image général de la langue commun à l’en-
semble des locuteurs, on appelle écart tout acte
de parole qui apparaît comme transgressant
une de ces règles d’usage ; l’écart résulte alors
d'une décision du sujet parlant. Lorsque cette
décision a une valeur esthétique, l’écart est
analysé comme un fait de style.

F

Faisceau

On appelle faisceau d'isoglosses l’ensemble de
lignes d’isoglosses* dont la superposition ou la
proximité permet de penser qu’on passe d'un
dialecte à un autre dialecte. L’examen des
faisceaux d’isoglosses est, en dehors de la
référence au sentiment linguistique des locu-
teurs natifs, le seul moyen d’établir sur des
bases solides les limites entre des parlers, la
notion de faisceau d’isoglosses fait ressortir par
son existence même le flou des frontières
linguistiques entre dialectes d’une même
famille linguistique.

G

Glossaire

On appelle glossaire un dictionnaire qui donne
sous forme de simples traductions le sens de
mots rares ou mal connus, ou qui contient un
lexique des termes techniques d’un domaine
spécialisé.

H

Homoglosse

On donne le nom d’homoglosses à des dictionnaires
dont la langue d’entrée est un parler ou
un dialecte de la langue de sortie (qui est alors
la langue commune). Ainsi, un dictionnaire
picard-français est dit homoglosse, par opposition
aux dictionnaires bilingues, ou hétéroglosses,
dont les entrées et les sorties appartiennent à
deux langues différentes (français/anglais, allemand/
français).

I

Interlecte

L’interlecte est l’ensemble des faits linguistiques,
qui, dans une diglossie ou un continuum,
peuvent relever de l’une et de l’autre langue
en même temps, sans discrimination possible ;
ils y constituent quantitativement l’essentiel de
la parole quotidienne. Ce concept s’oppose à
celui de diglossie, qui suppose la discrimination
facile entre deux systèmes.

J

Jargon

Le jargon a d’abord été une forme de l’argot,
utilisée dans une communauté généralement
marginale qui éprouve le besoin de ne pas être
comprise des non-initiés ou de se distinguer
du commun (dans ce sens, on a parlé du jargon
des précieuses). Par extension, jargon est employé
pour désigner soit une langue dont on juge
qu'elle est déformée, ou incorrecte, ou incompréhensible :
on parle ainsi de jargon franglais
(français, déformé par de nombreux anglicismes),
du jargon d'un mauvais élève, du jargon
d'un philosophe.

Jespersen

Jespersen (Otto), linguiste danois (Randers
1860-Copenhague 1943). Professeur de langue
et de littérature anglaises à l’université de
Copenhague de 1893 à 1925, Jespersen est
l’auteur d’une oeuvre considérable portant sur
les domaines les plus variés de la linguistique :
la phonétique, la grammaire et l’histoire de
l’anglais, la pédagogie des langues, fondées sur
la langue parlée, la création et la diffusion des
langues auxiliaires internationales. Pour lui,
toute étude linguistique doit tenir compte de
la signification. Il affirme d’autre part que le
langage, instrument de communication, a
subi en évoluant une simplification de ses
systèmes sans préjudice pour l’intercompréhension
et qu’il y a donc un progrès dans
le sens de l’économie linguistique.

K

Koinè

On donne le nom de koinè à toute langue
commune se superposant à un ensemble de
dialectes ou de parlers sur une aire géogra-
phique donnée.

L

Labov

Labov (William), linguiste américain (Passaic,
New Jersey, 1927). Elève d’U. Weinreich, ses
recherches portent sur le changement linguistique
qu’il étudie, au travers d’enquêtes sur le
terrain, dans des communautés (New York, en
particulier le ghetto noir de Harlem). Selon lui,
toute étude linguistique doit prendre en compte
les variables sociales ; le changement n’est pas
seulement fonction du facteur temps, mais
aussi de la structure sociale de la communauté
étudiée.

Langage-objet

On appelle langage-objet la langue prise comme
objet de description, comme relevant de la
métalinguistique.

S

Sociolinguistique

Discipline des sciences langage qui étudie la co-variance entre les phénomène linguistiques et les phénomènes sociaux.