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- La lexicologie
Les branches de la linguistique :
- la phonétique : description des unités sonores de base
- la phonologie : étude du rôle des sons dans le système linguistique
- la morphologie : étude de la structure grammaticale des mots - morphèmes = plus petites unités de sens
- la syntaxe : étude des combinaisons et des relations entre les formes qui composent la phrase
- la sémantique : étude du sens
-La lexicologie : étude des vocabulaires composant le lexique d'une langue / description des structures du vocabulaire
Le mot lexicologie est d’un emploi assez récent.
- parfois confondu le sens avec celui du mot lexicographie.
Aujourd’hui la lexicographie désigne une technique : la confection des dictionnaires, tandis que la lexicologie est une science, celle qui a pour objet le lexique. Comme dans beaucoup d’autres domaines, la science s’est ici constituée bien longtemps après la technique correspondante.
Au plan de la parole, les mots se présentent dans un ordre hétérogène, en raison même de
l’hétérogénéité des thèmes qui font la matière du discours, au plan du dictionnaire cette
hétérogénéité se retrouve accrue sous l’ordre alphabétique, au plan de la langue se dessinent des ensembles organisés dont il convient de décrire la composition et les mécanismes de fonctionnement : c’est la tâche du lexicologue, qui souvent ne fait qu’un avec le lexicographe. À vrai dire, la composition d’un article de dictionnaire, qui exige le choix d’une méthode, implique par là même la mise en œuvre d’une théorie lexicologique.2 grandes sortes d’études lexicologiques :
- morpho-lexicologie : qui étudie les types de mots du point de vue de leur composition formelle. Étudie la structure de sa partie invariable, les caractéristiques et les rapports mutuels des éléments de cette structure (radicaux et affixes, radicaux de composition) => dérivation et de composition
- La frontière de cette dernière avec la morpho-syntaxe n’est pas aisée à établir. La morphosyntaxe décrit les mécanismes de variabilité du mot dans le discours (désinences, marques d’accord) => flexion
- La seconde discipline fondamentale de la lexicologie est la sémantique.
- > étudie les mots du point de vue de leurs valeurs, et établit, par une confrontation des contextes qui entourent le mot dans la parole, le sens général, ou les principaux sens généraux de celui-ci dans la langue. Elle s’efforce de plus de dessiner les réseaux dans lesquels les mots s’inscrivent en fonction de leurs valeurs.
2.La lexicographie désigne l’ensemble des techniques requises pour la rédaction d’un dictionnaire. Toute fois, pour réaliser un dictionnaire, il apparait nécessaire de distinguer deux types principaux de dictionnaires.
Les dictionnaires encyclopédiques sont des dictionnaires qui s’intéressent à la chose et non au signe. Les informations sont portées sur la chose donnée par le nom : utilisation, origine, place dans la société, on rajoutera des images.
Les dictionnaires de langue on s’intéressera aux mots eux-mêmes : renseignements grammaticaux, origine, utilisation des mots, niveaux de langue.
3. La terminologie « La terminologie est la science qui étudie et qui permet de réaliser la compilation, la description et la présentation de termes, les éléments lexicaux utilisés dans des domaines spécialisés de connaissance (disciplines ou branches d’une discipline) et créés dans ces domaines ou modifiés à partir des éléments préexistants dans d'autres domaines. »
- Le mot
Mot graphique : Le mot graphique correspond à une suite de lettres entre deux blancs. Un même mot graphique peut renvoyer à plusieurs mots grammaticalement différents. Ainsi le mot aimais peut représenter une première ou une deuxième personne de l’imparfait.
Mot phonétique : Le mot phonétique renvoie à une suite de sons entre deux pauses. Le problème que pose une telle définition est que les mots phonétiques ne correspondent pas nécessairement aux mots graphiques. On remarque par exemple qu’à un mot phonétique peuvent correspondre plusieurs mots graphiques. Ainsi (EmE) correspond aux mots graphiques aimais, aimait, aimaient. De plus, les pauses ne correspondent pas toujours aux blancs graphiques : les enfants, l’ami, t’exagères.
Mot sémantique : On peut vouloir définir le mot d’un point de vue sémantique. Selon cette hypothèse, le mot se caractérise en ce que, à l’intérieur de la phrase, il est porteur d’une unité de sens aisément définissable : le mot chaise, par exemple, dans la chaise est cassée. L’idéal serait bien sûr que cette unité de sens corresponde à une unité graphique. Or, une séquence de plusieurs mots graphiques peut correspondre à un mot sémantique. Certains mots composés comme pomme de terre, porte-avion, qu’en dira-t-on … ou certaines locutions comme en ce moment, à cet endroit, à partir de… portent clairement l’expression d’une unité de sens sans définir un mot graphique.
Mot lexical : Le mot lexical, ou lexème, est celui qui fournit l’entrée du dictionnaire. Il apparait comme une forme basique du mot graphique, dépourvue de toutes les variations formelles possibles : l’adjectif est signalé au masculin singulier, le verbe à l’infinitif… c’est ce mot lexical qui sert de base au classement des parties du discours.
La lexie : la lexie est l’unité fonctionnelle significative du discours, contrairement au lexème, unité abstraite appartenant à la langue.
La lexie simple peut être un mot : table, il, geste. La lexie composée peut contenir plusieurs mots en voie d’intégration ou intégrés : brise-glace, pomme de terre.
La lexie complexe est une séquence figée : faire une niche, en avoir plein le dos.
Le lexème : le lexème est un morphème qui porte un sens lexical. Il peut être un composant de la lexie, comme il peut se trouver à l’état libre (table). Pommier, pomme de terre, et pomme sont des lexies, alors que seul pomm (e) est un lexème.
Exercices :
1) Faites les transcriptions orthographiques possibles de la suite phonique suivante : [vjjamikilmbj]
- Que remarquez-vous ?
2) Donnez les lexèmes correspondant aux séries suivantes :
a. Résolue, résolvait, résout, résolve, résolusse…
b. Pleut, plut, plussent, pleuvrait, plu… c. Nets, net, nettes, nette. d. Chaleureuse, chaleureuses,…
3) Démontrer que COUP DE MAIN [Il m’a donné un coup de main pour refaire mon mur.] est une locution.
4) En quoi les deux expressions en gras dans les phrases ci-dessous sont elles de natures différentes ?
a. Il s’est cassé la jambe en tombant.
b. Il s’est cassé la tête pour résoudre ce problème
5) Les deux expressions en gras dans la phrase ci-dessous corresponde telles à deux lexies distinctes ?
— Pour sortir, il pousse brutalement la branche qui pousse près de la porte d'entrée.
3. Lexique et vocabulaire
3.1. Définitions :
« On conviendra d’appeler lexique l’ensemble des mots qu’une langue met à la disposition des locuteurs, et vocabulaire l’ensemble des mots utilisés par un locuteur donné dans des circonstances données. » (Picoche)
« Le lexique est une réalité de la langue à laquelle on ne peut accéder que par la connaissance des vocabulaires particuliers qui sont une réalité du discours. Le lexique transcende les vocabulaires, mais ni accessible que par eux : un vocabulaire suppose l’existence d’un lexique dont il est un échantillon », Picoche.
« Il est extrêmement difficile, voire impossible de dénombrer les mots qui composent le lexique d’une langue, pour la raison que le nombre de ces mots, tout en étant fini, ce qui est la condition même de son utilisation, est sujet à des enrichissements et à des appauvrissements, donc illimité ». (Picoche)
3.2. Mots actifs et mots passifs : Il n’est pas facile de dénombrer non plus les mots dont dispose un individu particulier : rien ne prouve que les textes qu’il produit, écrits ou oraux, mettent en jeu leur totalité. Même s’il essayait lui-même, en procédant par élimination à partir d’un dictionnaire, de faire le départ entre la partie du lexique français qu’il possède et celle qui lui est étrangère, il aurait sans doute de grandes difficultés. Certains mots appelés mots actifs sont assez bien connus de lui pour que non seulement il les comprenne, mais encore qu’il les utilise spontanément pour s’exprimer ; d’autres appelés mots passifs ne sont pas utilisés par lui, mais seulement compris de façon plus au moins précise lorsqu’il les rencontre au cours d’une lecture ou d’une conversation.
La compréhension entre un locuteur X et un locuteur Y exige que les mots – forcément actifs – utilisés par Y fassent partie du vocabulaire au moins passif de X. l’intercompréhension sera d’autant meilleure que les mots utilisés par X et Y seront des mots actifs pour chacun d’eux ; d’autant plus médiocre que si les mots actifs de l’un seront les mots passifs de l’autre ; d’autant plus mauvaise qu’un plus grand nombre des mots actifs de l’un seront des mots inconnus pour l’autre.
3.3. Le lexique et les sous-ensembles : L’ensemble des mots d’une langue constitue son lexique. Cet ensemble se sépare en sous-ensembles. Selon un certain nombre de variables ; il n’est pas clos, et ses contours ne sont pas fixés d’une manière absolue.
3.4. Lexique général et lexiques de spécialité : Le lexique général est commun à tous les locuteurs ; les lexiques de spécialité sont liés à un domaine : science (chimie, astronomie), science et technique (informatique), métier (menuiserie), activité (jardinage). L’étude des lexiques de spécialité est la terminologie.
4. La lexicographie Comme expliqué précédemment, la lexicologie est considérée comme la science alors que la lexicographie est la méthode de construction des dictionnaires. Les deux sont très liés, il faut la lexicologie pour pouvoir faire de la lexicographie et c’est la lexicographie qui pousse aux interrogations de la lexicologie. On va donc, après avoir vu des notions importantes en lexicologie, voir un peu plus l’objet de la lexicographie.
4.1. Le dictionnaire
4.1.1. Généralités Dictionnaire = objet linguistique car métalangue - on parle de la langue avec la langue, ouvrage de référence, pédagogique et didactique mais aussi objet culturel de référence
Lexicographie = met en œuvre les techniques pour la confection des dictionnaires et discipline qui propose des réflexions sur les méthodes de confection
Certains chercheurs vont appeler «dictionnairique» l’ensemble des pratiques qui aboutissent à l’élaboration de l’objet dictionnaire qui est un instrument de communication (// lexicographie serait alors le recensement des mots)
Dictionnaire = instrument de communication, média culturel établi pour des publics spécifiques (encyclopédies, dictionnaires de langue...) => technico-commercial
- pour être efficace et remplir son objectif de satisfaire l’information, il y a un souci d’exhaustivité
- => doit donner le sens des mots + les conditions d’utilisation
-le dictionnaire est interrogé, consulté, non lu comme les autres ouvrages, il facilite la communication entre les groupes socio-culturels mais ne peut constituer la communication à lui tout seul
- dès les premières réflexions sur la langue, on se pose la question du sens mais avant, on avait des glossaires qui expliquaient les mots vieillis ou peu connus.
- impossible de mettre tous les mots => choix nécessaire des lexicographes
- noyau commun du dico : mots connus par grande majorité, puis fréquence moyenne et basse
- dico diffuse lexique de son tps
- parfois mots sortis d’usage présents pour raison culturelles et didactiques
- néologismes n’entrent pas dans dicos généraux à part si usage atteint seuil suffisant
- dans dicos à parution annuelle, apparition des néologismes est favorisée
- Le livre-Dictionnaire français apparaît en France quand la langue commence à s’unifier et devenir la langue commune (XVIè), elle est de plus en plus écrite // imprimerie (XVème) facilite la diffusion
- la langue devient commune et officielle = facilité de diffusion1 // écoles qui diffusent la langue, il faut des instruments de travail, des grammaires et dictionnaires
- les dictionnaires du français donc XVIè et XVIIè (avant dictionnaires bilingue en outre)
Le Dictionnaire françois de Richelet (1680)
Le Dictionnaire universel de Furetière (1690)
Le Dictionnaire de l’Académie (1694)
Le Dictionnaire des arts et des sciences de Thomas Corneille (1694) -> importants pour la lexicographie
4.1.2. Les différents types de dictionnaires
Dictionnaire = objet didactique mis en vente dans le commerce Il existe de grandes entreprises éditoriales en France qui emploient des chercheurs pour la confection des dictionnaires => investissement financier lourd car aussi besoin de matériel informatique... => publication d’un dictionnaire dépend du facteur économique et politique (politiques linguistiques, volonté d’unification par une langue officielle - cf créoles - l’écrit apparaît comme une sorte de légitimation de la langue)
Les dictionnaires ont des caractères communs mais on peut les classer selon 3 critères :
- a. nature langue source / langue cible :
- dico bilingues 1 1539 - Edit de Villers Côterets
- dicos monolingues - b. densité de la nomenclature :
- dico extensifs («tous» les mots de la langue)
- dico intensifs (un domaine technique ou scientifique particulier)
- c. nature générale des informations données sur le terme qui sert d’entrée :
- dictionnaires de choses => encyclopédiques
- dictionnaires de mots => de langue
4.1.2.1. Le dictionnaire encyclopédique
- donne renseignements sur la chose désignée par le mot : utilisation, origine, place dans la culture de la communauté, etc.
- pas répertoriés par ordre alphabétique de façon générale mais par thèmes
- souvent présence de photos, cartes, etc. nomenclature essentiellement nominale
4.1.2.2. Le dictionnaire de langue et sa structure
Entrée = mot de la langue, ayant un certain comportement syntaxique, nature et genre grammatical, forme graphique et sonore, étymologie répondant à certaines définitions sémantiques, valeurs expressives, appartenance aux niveaux de langue et s’intégrant dans un ensemble de phrases (exemples), etc.
- la nomenclature inclut toutes les parties du discours, à l’exception des noms propres (parfois à la fin, partie encyclopédique du dico) + dicos d’apprentissage (exemple du Dictionnaire du français pour apprentissage FLE, «débat» = «discussion sur un sujet» et non «échange organisé d’arguments pour ou contre» ni «combat intérieur, psychologique, d’arguments qui s’opposent» du Petit Robert qui est une définition marginale et n’a pas sa place ici) + dicos peuvent être numérisés (CD-ROM ou Internet) => gain de temps, navigation optimale, efficacité et permettent de découvrir plus de choses : recherches multicritères, liens hypertextes, mots postérieurs à telle date, etc. + encyclopédies collaboratives (Larousse ou Wikipedia) élaborés par usagers
4.1.2.3. L’article de dictionnaire
Si l’on s’en tient aux dictionnaires de langue unilingues, on peut voir qu’ils offrent dans les définitions, des paraphrases synonymiques – indique conditions d’emploi dans différents niveaux de langue - ex : voiture / bagnole => nécessité de définir norme de la langue, familier, argotique, populaire, historique, littéraire... (travail nécessaire notamment des sociolinguistes) - présentation le plus souvent sous ordre alphabétique pour commodité de consultation (dépend aussi des langues)
- entrée ou adresse = terme marqué par une typologie particulière, qui introduit l’article ou la notice - la suite de mots est appelée «nomenclature» => architecture formelle du dico et fait partie de sa macrostructure
- la nomenclature varie d’un dico à l’autre : - Petit Robert : 60 000 mots
- Dictionnaire du Français au collège : 41 000 mots
- Grand Larousse de la Langue française : 70 000 mots
- a. mot entrée donne déjà infos sur graphie, parfois même 2 ou 3 graphies différentes
- b. chaque article comprend sous l’entrée une indication de prononciation du mot, en API, s’il existe plusieurs usages, ils seront parfois indiqués
- c. catégorie grammaticale : n. m. n. f., n. m. pl., n. f. pl., adj., loc., adv., prép, conj., etc.
- quand l’appartenance à une catégorie grammaticale est source de différenciation lexicale, le terme autonome lexicalement peut apparaître dans le corps de l’article avec une sous-marque :
- automoteur adj.
- automoteur n. m.
- automotrice n. f.
- d. données historiques, étymologie, datation des premiers emplois
- e. classement des sens selon plusieurs schémas possibles :
- à partir de l’emploi dominant actuel
- évolution historique
- catégories grammaticales et constructions formelles (verbes surtout comme croire tr. Croire quelqu’un, croire qch, intr. se croire...)
- f. exemples
- tous les dictionnaires ne sont pas équivalents, certains suppriment la prononciation ou la date ou l’étymologie
- les entrées sont normalement des mots graphiques, c’est-à-dire séquences graphiques ininterrompues.
- => dans certains dictionnaires, les mots composés n’ont pas accès à la nomenclature
- les mots composés séparés par trait d’union coffre-fort ou dont les éléments ne sont pas séparés gentilhomme sont souvent considérés comme mots et ont une entrée mais certains mots composés comme pomme de terre ne sont pas reconnus comme mots et ne trouvent donc pas d’entrée dans certains dictionnaires.
- => on trouve ainsi un emploi variable du trait d’union
- Locutions (unités lexicales composés de plusieurs éléments) comme qu’en dira-t-on, à pas de loup, au fur et mesure ne trouvent pas d’entrée alors qu’ils fonctionnent comme des mots simples (on reviendra sur les locutions avec Mme Falkert)
- > sont traités sous entrée du mot graphique principal : ex : machine à café se trouvera sous machine ; au fur et à mesure sous fur (n.m. mesure, proportion)
- l’entrée est la forme définitive du verbe => tout à fait arbitraire
- généralement pas de nom propre mais noms dérivés de noms propres comme marxisme, freudien, sadisme...
- problème des mots polymorphes cou/col fou/fol ou mots féminins qu’on ne retrouve que sous leur forme masculine
- => tous les mots n’ont pas accès au dictionnaire
- les mots d’entrée sont choisis arbitrairement
- => ne pas confondre lexique / nomenclature d’un dico
- mots sont souvent rangés par ordre alphabétique et sont donc dispersés de façon arbitraire : mots avec affinités sémantiques sont séparés (faire, défaire, refaire, petit, grand...), d’autres qui devraient être séparés se suivent (enceinte, encens...)
- on parle de regroupement si le dico rassemble plusieurs entrées (vocables - lemmes) dans un même article -> une entrée principale (ou vedette) est suivie de sous-entrées
- le regroupement peut être morphologique = regroupement des dérivés et composés sous leur base (dico Lexis) -> met en relief les relations morpho-sémantiques qui structurent le lexique. Ex : pauvresse sous pauvre.
- les dictionnaires analogiques font des regroupements sémantiques et thématiques (Larousse : synonymes, contraires, dérivés)
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La morphologie
Notion de morphème
Le mot n’est pas la plus petite unité linguistique pourvue à la fois d’une forme et d’un sens. Dans le mot orthographique inacceptable, on peut identifier quatre éléments dotés à la fois d’une forme et d’un contenu (quatre signes) :
- inacceptables
in- (inconnu, invisible)
accept- (accepter, acceptation)
able- (aimable, capable)
-s (marque du pluriel)
Ces constituants du mot, unités ayant une forme et un contenu, susceptibles d’apparaître dans d’autres environnements, sont des morphèmes. Le morphème est la plus petite unité d’analyse grammaticale ; dans une conception hiérarchique de la grammaire, c’est l’unité de rang grammatical le plus bas, et le constituant immédiat du mot.
Le morphème est la plus petite unité linguistique ayant une forme et un sens ; il ne peut pas être décomposé en unités plus petites ayant les mêmes propriétés.
- Anticonstitutionnellement (anti-constitu-tionn-ell-ement)
Les morphèmes se répartissent en deux grandes classes, les morphèmes lexicaux (correspondant aux mots du dictionnaire), qui disposent d’une certaine autonomie ; et les morphèmes grammaticaux (affixes), qui ne peuvent pas apparaître isolés. Les morphèmes lexicaux constituent une classe ouverte, dans la mesure où les langues peuvent constamment intégrer des termes dans leur lexique (par emprunt ou formation propre), comme elles peuvent en éliminer d’autres ; les morphèmes grammaticaux, quant à eux, constituent un ensemble clos et limité, en raison de leur contenu, qui est l’expression d’un petit nombre de catégories et relations. Il est difficile d’imaginer qu’on puisse, par exemple, ajouter un nouveau nombre au français, distinguant le duel du singulier et du pluriel, comme le font certaines langues : cela reviendrait à modifier le système de la langue dans ses caractéristiques grammaticales les plus profondes.
Notion d’allomorphe
Il est fréquent qu’une unité de contenu morphologique se présente sous des formes relativement diverses, sans pour autant que son identité morphologique en soit affectée. Les différentes réalisations formelles d’un morphème sont des allomorphes de ce morphème (voir le parallélisme avec la notion d’allophone). Un allomorphe est une variante distributionnelle d’un morphème.
Par exemple, /v/, /al/ et /ir/ sont trois allomorphes du morphème lexical {aller} :
a. /v/je vais, tu vas, il va, ils vont
b. /all/nous allons vous allez, j’allais, etc.
c. /ir/j’irai, tu iras, il irait, etc.
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Exercices et corrigés
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à consulter la partie intitulée: La grammaire syntagmatique dans ce document dans l'adresse suivante: https://elearning.univ-bejaia.dz/pluginfile.php/158274/mod_resource/content/1/Cours%20morphosyntaxe%202.pdf
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